Faire face à l’inflation : 5 stratégies de placement

Faire face à l'inflation : 5 stratégies de placement

La crise du Covid survenue fin 2019 a eu un tel impact que l’année 2020 a été un épisode déflationniste. Suite à cela et à un sortie de crise progressive, l’année 2020 a laissé place à de l’inflation en 2021 accentué par le conflit Russo-ukrainien. Actuellement en 2022, l’inflation est toujours d’actualité et les mesures de l’état pour aider et protéger les français ne pourront pas rester indéfiniment. Il est donc indispensable pour chaque contribuable de se préparer à une remontée encore plus forte des prix d’ici à 2023 si l’inflation se maintient.

 

Dans ces conditions, quelle stratégie adopter, où investir, quelles sont les opportunités et stratégies de placements en période de crise et d’inflation ?

 

En 2022, certains placements, comme l’or, l’immobilier locatif ou des actifs décorrélés vous protégeront de la hausse des prix. Les placements sur le marché des actions ou des obligations doivent être maniés avec prudence.

Sommaire:

  •  Protéger son épargne de l’inflation
  •  L’or, la valeur reine anti-inflation
  •  L’immobilier locatif, un placement indexé sur l’inflation
  •  Investir en actions ou accepter plus de risque
  •  Le vin et les objets d’arts, à réserver aux connaisseurs
  •  Les forêts, des placements qui ne connaissent pas la crise

Protéger son épargne de l’inflation

La crise liée à la Covid-19 a provoqué une période de déflation qui a perturbé les investisseurs habitués à la hausse constante des prix. En 2022, l’inflation s’est installée. Ces deux éléments combinés ont un impact direct sur la rentabilité de votre épargne placé et de manière plus générale il ne faut pas oublier que l’inflation représente une évolution de la valeur de la monnaie.

Il convient de combiner les meilleurs placements proposés pour vous assurer que votre épargne ne sera pas “grignotée” d’année en année.

Lien article : Mieux comprendre l’impact de l’inflation sur l’épargne

L’or, la valeur reine anti-inflation

Acheter de l’or assure la sécurisation d’une partie de son épargne. Après une hausse spectaculaire jusqu’à plus de 2.000 dollars l’once d’or en juillet 2020, le métal jaune a connu une baisse en novembre 2020. En 2021, les analystes prédisaient le maintien de la tendance à la hausse dans les prochaines années. Au premier trimestre 2022, son cours flirte avec les 1900 dollars. Et les quantités achetées ont augmenté de 34%.

Réputé meilleur rempart contre l’inflation, il évolue de manière contre-cyclique. Son cours augmente lorsque les marchés boursiers baissent. C’est un investissement particulièrement intéressant pour modérer la baisse, quand elle intervient, du rendement des obligations par la diminution de leurs taux d’intérêt.

Il évolue ainsi à l’inverse des taux d’intérêt réels (taux d’intérêt moins l’inflation): plus l’inflation est forte, plus les taux d’intérêt des banques centrales sont faibles, et plus le cours de l’or est élevé.

Lors de la revente, les plus-values sont imposées à 11% ainsi qu’à 17,2% au titre des prélèvements sociaux. Un abattement de 5% de cette taxe par an à partir de la troisième année de détention permet l’exonération totale au bout de 22 ans. 

À noter

Le Livret A , avec un taux trop faible de 1%, ne permet pas de couvrir l’inflation. La valeur de votre épargne ne fera que fondre d’année en année.

L’immobilier locatif, un placement indexé sur l’inflation

Une autre manière de préserver son capital des mouvements inflationnistes est d’investir dans l’immobilier. Historiquement et intuitivement nous savons tous que la valeur des biens immobiliers n’est pas lié directement aux fluctuations de marché. Un appartement qui coutait 100.000 € en début d’année vaudra toujours 100.000€ quelques mois plus tard que les marchés soient à la hausse ou à la baisse. La solution d’investir dans l’immobilier est donc de une solution de placement moins sensible à l’inflation.

De plus, les solutions locatives comportent des conventionnements de loyers sur l’inflation, et notamment sur l’ Indice de Référence des Loyers (IRL) pour les dispositifs Pinel ou Loueur Meublé Non-Professionnel (LMNP). Par conséquent, en cas de hausse des prix, les bailleurs peuvent relever les loyers en proportion.

De plus des opportunités immobilières peuvent apparaitre du fait de cette situation conjoncturelle et le fait que la hausse régulière des prix devrait reprendre, valorisant donc un investissement effectué au bon moment représente une source forte de valorisation de son épargne. La reprise de l’inflation en fait donc un placement avec de très bons rendements pour les années futures. 

Attention aux différents risques locatifs du fait de l’impact important sur le pouvoir d’achat des locataires qui augmente le risque d’impayés ou de vacances locatives.

La solution la plus simple est de passer par l’achat de parts de Société Civile de Placement Immobilier (SCPI), en acquérant des titres de patrimoine immobilier liés aux entreprises. Vigilance et prudence sont de mise, car le risque de défaut des sociétés est réel pendant la crise et la valeur des parts peut baisser.

Investir en actions ou accepter plus de risque

Dégager des rendements en lien avec une prise de risque plus grande fait du marché des actions un terrain privilégié. Toutefois, cela s’adresse aux investisseurs aguerris capables de lire les potentialités des entreprises à leur juste mesure, pour ne pas perdre son investissement en quelques heures. Le plus sûr est de passer par des fonds en actions qui vous assureront un bon niveau de dividendes et de rendement au moment des achats/ventes de titres.

Les obligations sont à proscrire. Les Obligations Assimilables du Trésor (OAT) , par exemple, sont les titres les plus sûrs pour sécuriser votre épargne, car le risque de défaut d’un État est quasiment nul. L’État français est réputé en la matière, mais ses taux d’intérêt étant fixes, l’investissement sera dégradé d’année en année.

Des Obligations Indexées à l’Inflation (OII) fonctionnent différemment des OAT. En cas d’inflation, la valeur d’origine (au moment de l’achat du coupon) est conservée et ne dépend que des taux réels.

Le vin et les objets d’arts, à réserver aux connaisseurs

Certains placements plaisir peuvent se muer en rempart contre l’inflation. Les bonnes bouteilles de vin ou les objets d’art de valeur verront leur prix exploser avec les années. Mais vous devez disposer du flair nécessaire lors de leur sélection.

Les forêts, des placements qui ne connaissent pas la crise

D’autres actifs davantage liés à l’économie réelle sont dits “décorrélés”. Les soubresauts économiques ne les affectent pas. Des secteurs prometteurs comme le bois, par exemple, méritent qu’on s’y intéresse. La solution réside dans le fait de passer par l’achat de parts de Groupements Forestiers d’Investissement (GFI).

L’investissement débute généralement à 5.000 euros en cas de rachat de parts, et à 150.000 euros dans le cadre de la création d‘un GFI. Une réduction d’impôt sur le revenu de 18%, couplée à des objectifs de rendements annuels moyens d’environ 2%, apporte un peu de nature à votre capital tout en vous protégeant de l’inflation.

En 2022, certains placements, comme l’or, l’immobilier locatif ou des actifs décorrélés vous protégeront de la hausse des prix. Les placements sur le marché des actions ou des obligations doivent être maniés avec prudence.

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